Le Naufrage

Deux corps assoiffés
Dans un océan d'indifférence
Avec la danse des marées
S'en ira l'innocence

Car les vagues dans leur roulis
Se couvriront d'écume blanche
Comme nos formes alanguies
Quand se cambrent tes hanches

Et si le vent se lève
Alors que la mer enjôleuse
Nous pousse vers la grève
La manœuvre est dangereuse

Car les écueils nous guettent
Sous les flots hasardeux
Les mauvaises langues trouble-fête
Se riraient de nous deux

Car si la tempête fait rage
Quand nos jeux deviennent lutte
Ce sera l'ultime naufrage
De nos navires en rut

Je m'échouerai alors contre toi
Ivre de chair et d'air salin
Ton rivage sous mes doigts
Le commencement de ma fin

Hélas! Il sera alors trop tard
Pour m'ancrer à ton port
J'aurai beau fixer les amarres
Ma barque en lambeaux sombre encore

Otage de tes côtes luxuriantes
Je serai dès lors à ta merci
Sois mon refuge dans la tourmente
Pour que mes courants n'aient qu'un seul lit

Votre commentaire

Entrez vos coordonnées ci-dessous ou cliquez sur une icône pour vous connecter:

Logo WordPress.com

Vous commentez à l’aide de votre compte WordPress.com. Déconnexion /  Changer )

Photo Facebook

Vous commentez à l’aide de votre compte Facebook. Déconnexion /  Changer )

Connexion à %s