Samaria

Les  »Légendes d’Ailleurs » sont une série de textes racontant divers mythes et légendes venus de mondes inventés. Les histoires seront la plupart du temps racontées du point de vue des habitants des ces univers parallèles. L’île de Samaria sera notre premier arrêt dans ce voyage imaginaire…

Samaria est une gigantesque île volcanique, perdue au milieu d’un océan aussi immense que périlleux à naviguer. L’île accueille donc peu d’étrangers, mais les quelques-uns qui parviennent à s’y rendre sont considérés avec respect pour leur courage et leur résilience face à la mer, capricieuse et toute-puissante. L’île elle-même a la forme d’une fleur, dont les huit pétales oblongs finissent en pointes. En son centre, se trouve la zone volcanique, caractérisée par un climat désertique, au milieu de montagnes faites d’une pierre propre à la région, appelée tekta. Celle-ci est particulièrement efficace comme pierre de frappe pour allumer des feux, et son commerce est donc répandu et florissant. Une pierre de la taille d’une pomme moyenne peut durer environ un an, avec utilisation quotidienne, matin et soir, si elle est conservée dans des conditions adéquates. (Le tekta étant un minéral ferreux, il peut rouiller s’il est conservé dans un milieu trop humide, et devient alors friable et inutilisable.) Les quelques villages établis au centre de l’île sont basés sur l’extraction de cette pierre pour la vente. Les autres habitants de la région sont des nomades dont l’occupation principale est d’assurer le commerce entre les pétales au climat tropical ou tempéré, et le cœur désertique. Cette région désertique et montagneuse donne son nom à l’île, qui se traduit approximativement comme  »la fleur de feu au milieu de l’océan » dans la plupart des différents dialectes de Samaria.

L’autre particularité notable de ce monde étrange se trouve sans contredit dans son ciel nocturne. En effet, la voûte céleste est fixe, au-dessus de l’île, de sorte que la plupart des voyageurs se mettront en route à la nuit tombée, afin de pouvoir s’orienter à l’aide des constellations. La principale est la constellation du Portail, située au nord, comme un grand rectangle partant de la ligne d’horizon, montant jusqu’à un angle d’environ 45 degrés, et surmonté d’une arche scintillante couvrant une quinzaine de degrés supplémentaires. À l’exception du soleil, les seuls éléments mouvants du ciel de Samaria sont ses cinq lunes, qui en conjonction avec la constellation du Portail, déterminent le système de datation. En effet, les cinq lunes divisent le ciel en autant de parties, plus une sixième part vide. Cette sixième part correspond approximativement à notre  »nouvelle lune », pour un total de six parties égales appelées  »Sextants », dont la durée fixe est de dix jours. Ces six Sextants forment ensemble une phase correspondant à deux mois, appelée  »Gallion ». Le début de chaque Sextant est déterminé par le moment où la lune se trouve à l’entrée de la constellation du Portail. Il y a six Gallions par année, chacun également régit par l’une ou l’autre des cinq lunes, ou absence de celle-ci.

Chaque lune a sa couleur, son nom et sa symbolique propre, et voyage d’ouest en est légèrement au-dessus de la ligne d’horizon, soit à environ 20 à 30 degrés de hauteur, et sont visibles de jour comme de nuit. La première lune du cycle est la lune bleue, appelée Hellia. Elle régit le Gallion d’Hivers, correspondant à nos mois de décembre et de janvier. La lune suivante est Sophia, la lune blanche, régissant le Gallion des Froids, soit les mois de février et mars sur Terre. Vient ensuite Callia, la lune verte. Son Gallion est celui du Printemps, qui correspond aux mois d’avril et mai dans notre système. La quatrième lune, de couleur rouge, s’appelle Edona, et règne sur le Gallion d’Été, équivalant à nos mois de juin et juillet. Regina, la cinquième lune, est de couleur dorée. Son Gallion est celui des Moissons, ce qui correspond sur Terre aux mois d’août et septembre.Finalement, bien qu’elle ne soit pas une lune en soit, mais plutôt un espace vide rappelant une éternelle nouvelle lune, la lune noire est appelée Saria. Ce morceau de ciel gouverne le Gallion d’Automne, soit nos mois d’octobre et de novembre. Basé sur ce système, la date se lirait comme suit :  »Troisième jour de la Lune Bleue du Gallion d’Edona (ou Gallion d’Été) » pour parler du troisième jour depuis l’entrée de la lune bleue dans la constellation du Portail lors du Gallion régi par la lune rouge.  (Dans notre système de datation, cela équivaudrait approximativement au 3 juin.)


*À noter que les références aux saisons sont basées sur l’hémisphère nord, où se trouve l’auteure.

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